Jeudi 13 février, au Laaps Art, une quarantaine de personnes a assisté à une conférence dédiée au sexe dans la Rome antique. Comme quoi, le sexe fait toujours recette ! Mais il faut dire aussi que la conférencière sait parfaitement captiver son public. Amélie Roptin Neyron a délicatement, mais parfois crûment, levé le voile sur une période bien éloignée de nos standards.
Après avoir retracé les conditions sociales, des citoyens aux esclaves, dans cette société très codifiée (la rigueur romaine !), où les participants ont appris que la femme n’était pas vraiment l’égale de l’homme, Amélie Roptin Neyron a exploré les codes des mœurs sexuelles de l’époque. « Le sexe dans l’Antiquité était plein de préjugés et de tabous, pas du tout libre ou libertin comme beaucoup peuvent le penser », confie la conférencière. Les tabous ont volé en éclats, mais pas tous. Cette société, où le sexe est omniprésent, n’était pas fondée sur les mêmes valeurs que les nôtres. Les rapports entre hommes étaient courants, mais la virilité restait l’apanage de la classe dominante (les Romains de « souche », bien entendu). Les lupanars étaient nombreux et visibles de tous. Les objets, peintures et décorations à connotation sexuelle étaient présents dans les rues, les lieux mal famés, mais aussi dans les belles demeures patriciennes. De quoi ébranler nos convictions actuelles. Cette conférence a également été une vraie leçon pour éclairer notre présent : l’homosexualité, par exemple, était sans tabou.
Amélie, en historienne confirmée, a brillamment dévoilé les codes des mœurs sexuelles de l’époque antique.
