Le jeudi 16 janvier dans la salle du Laaps’Art, Guy Sénéchal animait une conférence captivante sur l’histoire des tremblements de terre à travers le monde depuis 2 000 ans. « Les tremblements de terre, ce sont comme les ondulations de la croûte de lait dans une casserole sur le feu. » Une belle image que Guy Sénéchal a partagée avec l’assemblée présente.
Au-delà de cette métaphore, il a expliqué comment, depuis la nuit des temps, les hommes ont tenté d’expliquer ces soubresauts soudains de la nature. Les premières explications, consignées dans des écrits anciens, peuvent sembler surprenantes à nos esprits contemporains. L’eau, le feu, les dieux… ces éléments et divinités étaient autrefois perçus comme les déclencheurs de ces cataclysmes. Pendant plus de 2 000 ans, des théories grecques, chinoises et romaines se sont succédé, oscillant sans cesse entre croyances religieuses, superstitions et pensées rationnelles. L’eau qui s’infiltre dans la terre, l’air qui provoque des « pets », ou encore un dieu qui se retourne dans son sommeil : autant d’hypothèses avancées à travers les âges. Mais, étrangement, la faute était toujours attribuée à l’homme. Pour expier ces prétendues fautes, il fallait organiser des orgies chez les Romains ou prier Dieu avec ferveur. Ce n’est qu’à partir du XIXe siècle que la sismologie est née, d’abord sous l’aile de la météorologie (car les croyances avaient la vie dure). Peu à peu, grâce à l’échelle de Richter, à la théorie de la dérive des continents et à l’enregistrement des secousses, les tremblements de terre ont été observés, quantifiés, mesurés… et enfin expliqués. Cette soirée fut riche en enseignements, animée par un scientifique aussi passionné par l’histoire que par les avancées technologiques.